Communiqué de presse
Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) s’implique dans la politique vaccinale, tout particulièrement dans la vaccination contre les infections liées aux papillomavirus humains (HPV) pour prévenir les cancers.
Une campagne d’information et d’incitation à la vaccination contre les HPV est organisée au sein des cabinets de Dermatologie-Vénéréologie. Les dermatologues, seuls experts qualifiés en maladies sexuellement transmissibles, s’engagent, sous l’impulsion du SNDV, dans un problème majeur de santé publique.
Chaque année, en France, 6 300* nouveaux cas de cancers sont attribuables aux infections liées aux papillomavirus humains (HPV) alors qu’il existe une vaccination sûre et efficace
*(source INCa).
Afin d’assurer au mieux une couverture vaccinale et couper la chaîne de contamination, cette vaccination doit être proposée aussi aux garçons, comme l’indiquent les dernières recommandations.
Tous les jours, les dermatologues reçoivent des jeunes dans leur cabinet, pour des raisons médicales comme l’acné par exemple, et ils peuvent ainsi relayer auprès d’eux les conseils et les informations. En tant que spécialistes des MST/IST, ils recommandent également le vaccin le plus précocement possible pour prévenir les verrues génitales (condylomes), et peuvent éventuellement procéder eux-mêmes à ce geste simple de la vaccination.
Il s’agit de restaurer la confiance du public vis-à-vis de cette vaccination en informant les parents et les adolescents sur les bénéfices escomptés et la sécurité de la vaccination, lever les craintes sur ses effets secondaires et réduire l’hésitation vaccinale.
«L’augmentation de la couverture vaccinale est un enjeu de santé publique et le dermatologue est pleinement dans son rôle en sensibilisant les jeunes à la vaccination contre les HPV », précise le Dr Luc Sulimovic, Président du SNDV. L’extension de la vaccination aux garçons à compter de janvier 2021 sera un nouveau levier, même si vacciner les filles de façon précoce demeure la priorité.
Plus largement, le SNDV encourage vivement la population à se faire vacciner contre d’autres infections comme aujourd’hui la grippe, demain le zona… Les populations dites « à risque », du fait de leur traitement immunosuppresseur ou de leur âge sont particulièrement concernées. La vaccination est un moyen de prévention pour lutter contre de nombreuses maladies infectieuses. Se vacciner, c’est non seulement se protéger, mais aussi protéger les autres.
Les HPV sont plus ou moins impliqués dans au moins huit localisations de cancers : le col de l’utérus, l’anus, l’oropharynx, la vulve, le vagin, la cavité orale, le larynx et le pénis.
La vaccination est actuellement recommandée pour les seules jeunes filles entre 11 ans et 14 ans. Elle peut également leur être proposée en rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans.